Encore des chiffres

Vous aimez les chiffres indiscutables ?
J'ai noté que je répercute des données chiffrées dont beaucoup sont à prendre avec des pincettes.

Inflation:
l'écart  entre chiffres officiels et le "ressenti" des Français, a été un sujet de campagne présidentielle. Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy déclaraient que la hausse du pouvoir d'achat ne correspondait pas à la "réalité", et se sont déclarés favorables à une réforme de l'indice des prix. Une commission mise en place a constaté l'augmentation du poids des dépenses obligatoires (loyer, chauffage, remboursements d'emprunt, etc) . La part disponible pour la consommation choisie a diminué d'autant, et la flambée des prix de l'énergie a aggravé le phénomène.

Chômage:
2007, les chiffres du chômage ont provoqué la  polémique. L'Insee, incapable de chiffrer le taux réel du chômage de 2006 a reporté de huit mois la publication de ses données (novembre 2007, au lieu de mars) c'est-à-dire après les élections .

Depuis, un groupe de travail créé au sein du "Conseil national de l'information statistique" pour tenter de mieux mesurer l'emploi et le chômage a rendu ses conclusions le 12 juin. Le gouvernement s'est mis sous le coude ces conclusions qui restent top secret...

Salaire:

l'évolution du salaire des fonctionnaires n'est pas la même pour le gouvernement et pour les syndicats. Ces derniers constatent que les 5,2 millions de fonctionnaires ont perdu 6 % à 7 % de pouvoir d'achat depuis 2000. Eric Woerth, ministre du budget, mêlant les hausses normales à l'ancienneté et aux mesures individuelles, affirme une hausse moyenne de 3,5 % par an.

On pourrait continuer longtemps comme ça et la morale,  c'est que notre beau pays, débordant d'outils statistiques et d'observatoires à la pointe, fier de ses instituts nationaux, est en fait incapable de fournir des données fiables. Tout chiffre cité dans la presse est donc un chiffre politique, un outils de propagande.
Les chômeurs le savent depuis toujours.